MAURITANIE
 
Ce site présente les photos d'une randonnée et d'un séjour
réalisés avec La Balaguère au mois de novembre 2001 pendant 2 semaines.
 

Randonnée dans l'erg Amatlich

Après un transfert d'environ 4 heures au départ d'Atar, nous avons longé et traversé l'erg Amatlich durant 5 jours et demi à raison de 5 à 7 heures de marche par jour.
Nous étions accompagnés d'un guide, d'un cuisinier et de trois chameliers.
La caravane se composait de 8 chameaux (5 pour les bagages et 3 chameaux de selle au cas où ...)

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  Le séjour à Ouadane
  Après un transfert d'environ 3 heures et demi au départ d'Atar, nous nous installons pour 6 nuits dans une auberge à Ouadane, ancienne cité caravanière. De là, nous rayonnerons à la découverte de cette oasis. Au retour, nous nous arrêterons à Chinguetti
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Si vous souhaitez avoir plus d'informations, vous pouvez m'écrire à salam@freesurf.fr ou bien aller directement sur le site de La Balaguère : www.labalaguere.com ou encore leur écrire à info@labalaguere.com

 

PRESENTATION RAPIDE DU PAYS

La Mauritanie est entourée du Sahara occidental (au nord-ouest), de l'Algérie (au nord-est), du Mali (à l'est et au sud) et du Sénégal (au sud-ouest). Le pays est bordé à l'ouest par l'océan atlantique.
La Mauritanie a 2,5 millions d'habitants (dont 500 000 à Nouakchott, la capitale) pour une superficie égale à 2 fois celle de la France (l'une des densités les plus faibles du monde). Nouadhibou, port de pêche et port minéralier, est la capitale économique.
Plus des deux tiers du pays appartiennent au Sahara. Plus du tiers du territoire est inhabité et inhabitable.
90% de la population est concentrée dans le sud (le long du fleuve Sénégal) et l'est du pays (dans les villes importantes).
La population active se répartit comme suit : 47% dans l'agriculture, 14% dans l'industrie et les mines et 39% dans les services. La France est le 1er fournisseur et le 2ème client de la Mauritanie.

Les deux langues officielles sont l'arabe et le français. L'hassanya (dialecte arabo-berbère) est la langue parlée dans tout le pays. Le pular, le soninké et le wolof sont des langues nationales.

LES POPULATIONS
La Mauritanie est constituée de populations arabo-berbères au nord et négro-africaines au sud, dans la vallée du fleuve Sénégal. Mais cette séparation est loin d'être aussi nette, il existe de nombreux mouvements de population, en raison de la désertification et de l'exode vers les villes.
La Mauritanie est un petit pays où tout le monde sait à quel clan, tel ou tel appartient, et où il reste difficile d'échapper à son rang.

Les populations arabo-berbères
Ce groupe est constitué par les Maures, qui se veulent d'origine arabe pure mais qui ont souvent du sang berbère. Les Maures s'appellent Beïdanes, ce qui signifie blancs. Beaucoup ont le teint pâle, le nez aquilin et parfois les yeux et cheveux clairs, mais il y a aussi beaucoup de personnes au teint plus sombre et plus ou moins métissés. D'anciens esclaves noirs affranchis portent des noms maures et se disent Beïdane. 20% à 60% des Maures sont fortement métissés. La population beïdane représente actuellement environ 65% de la population totale de Mauritanie.
Jusque récemment, les beïdanes étaient nomades et vivaient de l'élevage dans un environnement saharien.

Les classes dominantes sont constituées des guerriers et des marabouts. Ils se disent arab (descendants des conquérants arabes) ou hassan (berbères arabisés).
Les zwaya (marabouts, mot qui vient de l'arabe murabitin, comme Almoravide) sont les lettrés, ils revendiquent une ascendance arabe, parfois même ils descendent en droite ligne du prophète. Cependant la plupart sont d'origine berbère.

Les dépendants : ce sont les classes qui sont au service des classes dominantes.
Les tributaires Aznaga, ceux qui à l'origine payaient tribut aux lettrés et aux guerriers. Ils descendent vraisemblablement des anciens berbères. Ils occupent les fonctions de bergers ou pasteurs.
Les affranchis noirs haratin. Ils s'occupent du bétail, ou dans les oasis cultivent les jardins. Ils descendent probablement des anciennes populations noires assujetties par les arabo-berbères.
Les captifs ou esclaves appelés abid. Ce n'était pas des esclaves de traite, mais des esclaves de "tente". L'esclavage a été officiellement aboli en 1980 pour la troisième fois. Beaucoup d'abid restent attachés aux familles de leurs maîtres, logés, nourris et protégés, ils ne reçoivent pas de salaire.
Notons également les artisans, mallmin et les griots, iggawan.
La musique maure est tout à fait originale et profondément africaine, elle se distingue de la musique arabe.
Deux autres groupes à part
Les Imragen : ils vivent sur la côte atlantique, sur la banc d'Arguin aujourd'hui Parc National et vivent de la pêche traditionnelle.
Les Nemadi, ils vivaient de la chasse à l'addax (antilope) aidés par des chiens. L'addax est maintenant une espèce protégée et les Nemadi en voie de disparition.


Les populations négro-africaines
Les populations noires sont dominantes dans le sud de la Mauritanie, le long de la vallée du fleuve Sénégal.
Les ethnies sont les mêmes que de l'autre côté de la frontière, au Sénégal et au Mali. Le groupe le plus répandu est celui des Haal Pularen qui comprend les Toucouleurs et les Peuls. On trouve également des Soninké et des Wolofs, et enfin une minorité bambara dans le sud-est du pays.
Les Toucouleurs pratiquent la culture du mil et du sorgho. Les Peuls, à l'origine éleveurs nomades de bovins, touchés par la sécheresse qui a décimé les troupeaux, se sont mis aussi à l'agriculture.
Les Soninké, qui constituent l'un des plus anciens peuplements d'Afrique de l'ouest, sont organisés en collectivités villageoises de cultivateurs sédentaires et pratiquent également l'élevage de bovins et de petits ruminants. Cependant, pour eux, l'animal noble est le cheval (le chameau étant associé au Maure et la vache au Peul). Chaque famille entretient au moins un cheval.
La polygamie reste largement répandue parmi ces ethnies (ce qui n'est pas le cas chez les arabo-berbères) d'où un taux de natalité bien plus élevé.
L'unité sociale est la concession qui abrite la famille élargie. Chaque concession est un enclos qui abrite plusieurs cases.
On retrouve également trois classes : nobles, artisans ou tributaires et classe servile.
Bien que musulmans, tous ces groupes connaissent la division de la société en classe d'âge.
Beaucoup d'entre eux sont obligés de s'expatrier pour trouver du travail et envoyer de l'argent à leur famille.

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